Le gène du voyage existerait-il ?
- Sandra Marielle
- 7 août 2020
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 21 févr. 2021
L’été 2018 mon père fêtait ses 70 ans. Quant à moi, je venais de dépasser le cap des 30 ans. Un été constitué d'une série de "petits" voyages si différents et pourtant tous effectués en Europe du Sud.
Quel meilleur cadeau que de clôturer cette série d'évasions en partant avec les personnes qui me sont les plus chères ? Découvrir un trésor, celui de l'Italie du Nord.

J'évoque cela pour la force du symbole. Celui qui se cache derrière l'acte de refaire un voyage avec eux à 30 ans. " Tu as la bougeotte !" me disent certains. Le secret ? Il vient de mes parents. Ils m’ont fait voyager aux quatre coins du monde tout au long de mon enfance. Je faisais partie de ces petites filles rêveuses qui poétisent la vie d'un simple regard. A l'arrière d'une voiture, bercée par une musique enveloppante, j'étais plongée dans mes rêveries. J'observais ces paysages étonnants qui défilaient devant moi puis je fermais les yeux pour m'évader encore plus loin, plus longtemps. Je ne me rendais pas compte de ce que je vivais à ce moment précis mais j'en saisissais des sensations qui s'imprimaient en moi et qui venaient nourrir mon univers intérieur. J'en garde des fragments de souvenirs dont l'intensité émotionnelle, esthétique et culturelle reste fortement ancrée dans ma mémoire.
Alors le gène du voyage existerait-il ? Ma liberté, j'y accède dès lors que le voyage s'empare de mon esprit. Il est ma source d’inspiration et d’évasion. Je vois de multiples façons d'être transportée. Les livres, les films, la musique, l'écriture, la rêverie peuvent être aussi synonymes d'exploration. On retiendra que diversifier me plaît.
Paradoxalement, je suis infiniment attachée à la maison, à Paris, à ma vie. Cela rend le voyage encore plus excitant. Saisir l’instant en sachant qu’il est toujours bon de revenir chez soi ; bonifiée, touchée, parfois transformée par des usages insoupçonnés. Le monde est vaste; d'autant plus qu'il n'est jamais tout à fait le même et que je ne suis jamais tout à fait la même.
Lui et moi, on se découvre en symbiose. Cycle éternel de l'enrichissement personnel.
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